Aller au contenu

Une bombe « H » dans mon couple

Un « H » absent a fait l’effet d’une bombe qui a fortement secoué mon couple. C’est, dans son essence, un havre d’amour, de paix et d’harmonie. Il y a des problèmes, désaccords, divergences, agacements, fatigues… Nous les abordons dans le dialogue, l’écoute et beaucoup d’humour.

Les conflits « bruyants » sont si rares que je n’utilisait qu’un doigt pour le compter, je vais devoir en mettre un second.

Nos collections de timbres réciproques, image utilisée en analyse transactionnelle pour illustrer les non dits, repproches, blessures accumulées et non exprimées, sont vides.

Et là, tout d’un coup, sans crier gare, le « H »  

Dans une précédente publication « agencement d’un cabinet d’ostéopathie », j’ai oublié le « H » d’ostéopathie. Une coquille, une boulette, un défaut d’attention… Et c’est le drame. C’est l’allumette qui met le feu aux poudres, le détonateur, la bombe H.

Ce type d’erreur n’est généralement pas très grave. Au pire, le rédacteur (moi) passe pour pas très sérieux, distrait, pas doué en orthographe. Sauf, lorsque la femme de votre vie est otéopatHe.

ReRecontextualisons…

Première donnée du problème : elle est ostéopathe animalière et vraiment très douée (avis totalement impartial) Sauf que, en ce moment, le statut des ostéo animaliers (là, j’évite le piège du h) est mis à rude épreuve. Pour la faire courte, on leur demande de repasser un examen pour qu’ils aient le droit de travailler. Imaginez, vous avez 50 ans  (ou moins ou plus) vous travaillez depuis 15 ans et on vous impose un examen dit de « reconnaissance » qui va décider si vous avez le droit ou non de continuer d’exercer votre métier. In fine, vous serez « reconnu » ou non. Si non, vous n’aurrez plus qu’à passer dans l’illégalité ou changer de métier. Y a de quoi être irritable sur le sujet de la reconnaissance.

Deuxième donnée du problème. Moi. Je suis une bille en orthographe. Il y a des personnes qui ne sont pas bonnes dans ce domaine, moi, je suis mauvais. Du temps des « dictées, je collectionnais les zéros au point que j’aurais pu ouvrir une boutique ou les revendre sur Ebay. J’ai aussi collectionné les « peux mieux faire » « élève distrait » et toutes les appréciations constructives et encourageantes de ce type. Comme si je l’avais fait exprès et que j’y avais pris un malin plaisir.

Deux problèmes. Deux blessures.

En « zappant » le H elle pense que je n’accorde pas d’importance à son métier puisque que je ne sais pas l’écrire correctement. Donc je ne la reconnais pas.

Elle « oublie » qu’elle est la femme de ma vie!!!

En me faisant une leçon d’orthographe et en reprenant les « arguments » de mes anciens professeurs, l’écolier qui sommeille en moi depuis 52 ans sonne la révolte.

« J’oublie » que je suis l’homme de sa vie !!!

À noter : ces blessures ont bien sûr des racines bien plus anciennes, mais je ne vais pas vous saouler avec une longue explication psy. À moins que vous ne fassiez rien ces dix prochaines années !

Lorsque deux plaies sont à vif et qu’elles sont « chatouillées » en même temps… C’est l’explosion thermo-nucléaire. On n’a rien vu venir, c’est l’escalade incontrôlée. Le « j’ai raison, non, c’est moi » Les atomes se frottent aux atomes. Les mots s’ajoutent aux mots. Les cirs aux cris. C’est la fusion, le big bang…

Et pour finir, on se fait la gueule et on se couche à l’hôtel des culs tournés.

La nuit porte conseil…

Bon, le sommeil n’est pas vraiment réparateur, mais il fait son office.

Au petit matin, avant le lever, place à la réflection et à l’analyse.

Elle, je, nous nous aimons.

Elle, je, nous ne nous voulons que du bien.

Alors pourquoi ? Pourquoi notre havre de paix est-il devenu terrain de guerre ?

À ce moment précis, autre chose a pris le pas sur cette certitude. Sur notre « nous ». Donc qu’est-ce qui a cloché ?

Réponse : nos EGOS.

Tout ça ne fut qu’un affrontement d’ego.

L’ego désigne la représentation et la conscience que l’on a de soi-même (google).

Nous leur avons laissé le pouvoir. Ils sont apparus de façon sournoise avec leur potentialité à nous faire du mal, nous détruire.

Ils ont pris le dessus sur notre couple.

Notre amour et tous les sentiments qui nous animent sont passé à la trappe, on a lâché les fauves.

Le couple n’existe plus, seul l’individu compte. Il veut être reconnu, avoir raison, quitte à faire du mal à l’autre, à tout détruire autour de lui.

Et nous n’avons pas su reprendre la main.  

Nos blessures sont réelles, mais l’autre n’y est pour rien si nous n’avons pas fait le travail qui nous conduits à la guérison.

Si nous avions été factuels, j’aurais reconnu que mon erreur était évitable simplement en lui demandant de « vérifier » mon texte ou en prenant plus de temps pour me relire et, de son côté, elle se serait rendu compte qu’a aucun moment dans mon esprit sa légitimité n’était en doute.

Et surtout : nous nous aimons et nous ne nous voulons que du bien.

Nous en aurions rigolé et bien dormi.

Je veux « être bien dans ma vie »

Et je veux que mon amoureuse soit bien dans la sienne et dans la nôtre.

Il semble qu’il y ait encore deux trois choses à améliorer pour atteindre ce but.

Note pour plus tard : être vigilant aux prochaines éruptions d’EGO.

 

 

 

Ps : s’il y a des fautes, s’il vous plaît, chuuuut (merci)