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2 conseils fondamentaux pour faire une bonne méditation.

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Attention, voici les deux secrets fondamentaux d’une méditation réussie.

Depuis des millénaires, des humains méditent.

Et depuis des millénaires les humains qui n’arrivent pas à enter en méditation  envient ceux qui y parviennent .

Mais alors quels sont leurs secrets “secrets”  ?

 

Je me suis mis en recherche.

J’ai effectué un très long voyage qui a duré presque deux ans.

Je vous invite à partager cette tranche de vie, cette aventure de la découverte des 2 « secrets ».

J’ai commencé ce voyage, comme on commence une quête. Je suis parti à la recherche d’un Graal, celui de ma paix intérieure. Je n’ai pas encore atteins ce but ultime, mais je pense être arrivé à une certaine forme d’apaisement.

Il y a longtemps que je m’intéresse à la méditation.

Le travail en sophrologie contient une partie méditative. Le recentrage sur soi . La respiration. La prise de conscience du corps et de ces tensions. Je pratique le taï-chi gun (taï-chi avec bâton long). Les mouvements du “bâton collant” par leurs répétitions et l’attention qu’ils demandent sont très méditatifs. La photo aussi peut être meditative par l’obsevation de ce qui est, dans l’instant présent. J’ai  pratiqué la méditation de pleine conscience , en accompagnant des séances ou en tant que guidé.

Et puis un jour je suis parti à la recherche DU temple bouddhiste.

Je suis parti par monts et par vaux.

J’ai gravis les plus haut sommets accompagnant les caravanes de sherpas et de yacks.

J’ai marché des heures dans la neige et le froid, dormi sous des tentes de fortunes.

Au bout d’un effort total, j’ai enfin aperçu l’édifice tant recherché.

Une grande batisse au beau milieu de la … Normandie.

Ok , je casse un peu le rêve et mon image d’aventurier de l’extrême.

Ok je l’avoue, mon temple, je ne l’ai pas trouvé au confins de l’Himalaya, mais tout à côté de chez moi, pas très loin d’un autre Everest.

Dans ma petite ville, mon grand bourg, en Normandie.  Il y a une rhumerie aux rhums  excellents, mais a consommer avec modération, et un temple bouddhiste.

Le hazard l’a mis sur mon chemin.  C’est plus simple, plus confortable mais moins épique que de gravir des montagnes au bout du monde.

Un beau jour de septembre, je me suis décidé à renter dans ce temple.

D’extérieur, il ressemble à une grande maison typiquement normande. A l’intérieur on y trouve une salle de prière aux couleurs vives. Il y a du rouge, du doré ; des bougies ; de l’encens ; une grande statue du bouddha. Il y a des tapis, des coussins et de petits reposoirs sur les quels sont posés de drôles de parchemins rectangulaires aux étranges calligraphies.

J’ai toujours eut envie de faire une retraite de plusieurs jours. Faire le point, faire le vide. Couper avec le monde . Prendre une pause. Méditer des journées entières dans le silence total. Le rêve… Pour commencer le “bonze” du temple m’a proposé de faire de la méditation de pleine conscience. Au bout de deux séances, j’ai compris que ce n’était pas ce que je recherchais, pas ma quête. J’avais déjà pratiqué. Je lui ai donc demandé s’il n’y avait pas des méditations “bouddhistes”
La bonne surprise a été que, non seulement il y en avait, qu’elles étaient ouvertes aux non-pratiquants  et qu’en plus elles duraient une heure ! Certain que cela me conviendrai parfaitement, sans doute ni hésitations, j’ai accepté “en pleine inconscience” de participer à ces séances.
Une heure assis en tailleur sur un simple coussin. Comment dire… Avant que mes articulations occidentales ne s’y fassent l’expérience a été douloureuse. Au bout de quelque temps, tant bien que mal, la matière s’adapte, où pas . J’étais en quête de paix, d’harmonie. La méditation bouddhiste, c’est silence et face à face avec ton esprit. Là, en guise de paix  j’ai trouvé le tumulte  et un sacré “bordel” (pardon, mais c’est comme ça que ça s’appelle) en lieu et place de l’harmonie. J’ai été très fortement secoué pendant et après les temps de méditations. Une heure, dans ces conditions, c’est très long. C’est trop long.
Je l’avoue, après quelques semaines, les résultats tant attendus de paix et d’harmonie ne se sont pas présentés. J’étais particulièrement irritable. Mes nuits s’agitaient. Bref, j’ai décidé de faire une pause de 9 mois. Il etait  temps de faire naître un nouveau moi, en tout cas de faire le ménage. Cette première expérience m’a permis de prendre conscience que j’avais un peu d’ordre à mettre dans ma maison et que le silence du temple n’y suffirait pas. Tout au plus il me jetais au visage  mon capharnaüm intérieur. Alors je me suis fait aider.

Les choses se calmant, un peut, j’ai décidé de retourner au temple.

Le choix qui m’était offert était de participer aux méditations qui ont lieu juste après la prière du matin. La durée de cette pratique est de 30 minutes, sur un mode  » deux fois 15 minutes ». Je me suis assez rapidement pris au jeu. Comble du luxe j’avais la possibilité en lieu et place des coussins , d’utiliser un banc de méditation: le grand confort. J’ai pris l’engagement , vis-à-vis de moi-même, de me rendre au temple tous les matin pour m’entrainer . Réveil à 7 heure, banc de méditation à 8.

On s’entraine, c’est le premier secret !

On ne dit pas « je vais méditer » mais je vais faire de l’entraînement à la méditation.

2h30 par semaine en ce qui me concerne.

Cet entraînement porte ses fruits . De, deux fois quinze minutes pas toujours simple, je suis passé a une demi-heure (pas plus simple)

Il est préférable de  pratiquer, peu mais régulièrement.

Définition de s’entraîner : se préparer mentalement ou physiquement à une discipline. Emporter mutuellement vers quelque chose ou quelqu’un avec un effet de réaction en chaîne.

C’est exactement ce qui se passe, et la réaction en chaîne tend, pour moi, vers l’apaisement.

Lorsque l’on médite, il n’y a que ce qui est. Ce n’est pas toujours confortable.

Idéalement, on s’installe, on ferme les yeux et on se concentre sur la respiration qui est le lien parfait entre le corps et l’esprit.

On ne pense à rien, en théorie. En pratique, c’est un peu plus complexe. On pense à tout et tout le temps. Donc on accueille. Lorsque l’on prend conscience que l’on s’est laissé embarquer par une pensée, on se recentre sur la respiration. Le voyage dans la pensée peut durer une minute ou dix, et même toute la session.

Vous savez quoi? et bien ce n’est pas grave. C’est le second secret.

Losque celà se passe, on accueille, on sourit et on recommence. Objectifs, buts, challenges, ne font pas partie du voyage.

Bienveillance, amour de soi et humour sont programme.

On m’a dit  qu’il me faudrait 10 000 heure, soit trois ans et demi a huit heures par jour pour arriver a un bon niveau de pratique. Au rythme qui est le mien, une quinzaine d’années me seront nécessaires. Ce n’est pas grave, je ne suis pas pressé et je suis sur le bon chemin.  Comme l’écrit Lao Tseu dans le Tao Te king  » Un voyage de mille lieues commence par un premier pas »

Voilà, vous savez maintenant que pour méditer, il vous faut vous entrainer .

Si vous n’êtes pas totalement zen en dix minutes et en lévitation au bout d’un quart d’heure ce n’est pas grave.

C’est un moment privilégié entre vous et vous.

Personne, sauf vous, jugera de la qualité de votre méditation.

Alors soyez aimant, bienveillant, généreux, tolérant, empathique avec la personne la plus importante du  monde: VOUS.

Et moi…

Et bien moi, demain a 8 heure, vous savez ou me trouver.

Mais si, sur mon banc en train de méditer tout en haut d’un sommet enneigé de l’Himalaya…